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 ..ABADDON..

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Mathusalem




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MessageSujet: ..ABADDON..   ..ABADDON.. I_icon_minitimeLun 12 Sep - 17:55

Le Monde a connu sa première mort à l'aube du 21eme siècle.
D'un coté : une Europe fasciste, forte de sa supériorité technologique et soutenue par son immense empire colonial, affronta dans une guerre aux proportions apocalyptique le titanesque bloc communiste asiatique.
L'idéologie jusqu'au-boutiste des deux super puissances ne pu mener les forces en présence qu'à une seule issue : la destruction mutuelle.


De ce lointain passé ne reste que les mythes et légendes. Des champs de batailles à l'échelle de pays entiers. Des armées fortes de millions d'hommes. Des bombardements si monstrueusement puissant que le ciel était de feu et la terre de cendre. Des explosions atomiques si démesurément titanesque qu'elles creusaient un trou jusqu'à la croûte terrestre, déversant des fleuves de lave. Les villes rasées en une nuit. Des millions d’âmes détruites en quelques heures.

Une époque mythique où l'homme a acquis la puissance des dieux... et s'est anéantie d'elle même.

Illustration:


Désormais monde aux sols stériles, aux eaux empoisonnées et à la faune mutée.
Pourtant l'homme, toujours, se relève.
Il fallut des siècles, mais l'on reconstruisit. Des villages en bois et en pailles, en pierre et en matériaux de récupération. Quelques rares villes finirent même par émerger, protégées par de puissants remparts.

Une vie difficile, brutale, aux mœurs barbares.

Tout changea à l'arrivée de la Légion Française. Un ersatz de l'ancien régime fasciste français réfugié en Corse. Plus que toute autre communauté de survivant, celle ci su se développer de façon exponentielle, avec ses lois strictes et sa police toute puissante elle su recréer un semblant de monde civilisé.
La Légion débarqua à Toulon en grande pompe. Année après année, cette invincible armée su mater les communautés éparses de barbares autochtones. Le territoire conquit fut rapidement donnée aux colons. Certains indigènes eurent le privilège d’être nommés citoyens français, leur accordant ainsi la protection de l'état , mais pour la majorité d'entres eut, s'ils ne furent pas tués en combattant l'envahisseurs, furent tout simplement contraint à l'exile, chasser de leurs villages.

Ainsi se créa rapidement une coalition hostile à la colonisation de la légion Française.

Quinze ans après l'arrivée des premiers colons, le conflit éclata dans les Terres Désolés. Et il dura près de trois décennies.
Le front se stabilisa à Marseille à l'Ouest, et aux abords de Saint Tropez à l'Est. Et la guerre s'intensifia sensiblement. Campés sur leur position, planqué dans de larges réseaux de tranchés, les deux camps se livrèrent à une absurde boucherie.
Ce n'est qu'en mobilisant de force sa population encore en Corse et en la jetant au front que la Coalition fini par l'emporté... au prix de dizaines de milliers de morts. La légion avait pour elle une armée bien formée et uniformément équipée, mais trop peu nombreuse face aux mercenaires et combattants locaux.

C'est une légion décharnées, brisées par des années de guerre qui poursuivit son avancée, enfin sortie de l'enfer des tranchées. Pillages et autres actes de représailles furent systématique dans leur avancée dans les territoires désormais sans défense d'une coalition qui n'avait plus rien d'unie.

Il fallut un nouvel et implacable ennemi pour mettre enfin un point finale à l'absurde conflit : la maladie.
Une étrange peste se propagea à une vitesse effrayante dans les grandes agglomérations, puis dans les villages, puis dans les fermes. Une mort terrible, aveugle, tuant près d'une personne sur deux encore rescapée de cette folie...



L'histoire prends place quelques années après le début de l'épidémie...




* * *



Géographie.




Map Villes:


Après la guerre, et l'épidémie seule quatre villes sont encore debout dans le Sud-Est.


1 : Nîmes.
La cité esclavagiste. Très mauvaise réputation dans les Terres Désolés.


2 : Marseille
Gigantesque Ghetto contrôlées par diverses mafia.


3 : Toulon.
Le "Moulin à poudre". L'ancien avant poste / Usine militaire / Centre de formation des soldats de la légion française est désormais sous le contrôle d'un chef de guerre.


4 : Monaco.
L'ont dit de cette ville à survécu à l'apocalypse. Aux deux apocalypse. Ville paradisiaque, havre de paix ? Une chose est sure... l'on n'y rentre pas si facilement.








* * *



Scénario



Croc, le plus ancien et le plus respecté des princes esclavagiste de Nîmes a réunie une équipe de Traqueurs en urgence.
Un groupe d'esclaves s'est échappé. Deux garçons et une fille. Jeunes éphèbes à la peau parfaite... Étrange dans le monde dans lequel on vie. Croc n'en dit pas grand chose, seulement qui les as capturés lors de la battue hivernale, celle la même où l'on pousse les expéditions le plus loin.
Aucunes information sur où ils ont été capturés exactement. Tout ce que l'on en a est une description exhaustive : tout les trois blonds, grands, peau blanche, yeux bleus, dentition parfaite. Impossible de se trompé de proie car évidement ils ont tout les trois étaient marqués au fer rouge comme propriété du vieux Croc.

Les fugitifs ont volé un véhicule dans leur fuite et se dirigent vers l'Est. Incroyable qu'ils sachent conduire d'ailleurs...
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Mathusalem




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MessageSujet: Re: ..ABADDON..   ..ABADDON.. I_icon_minitimeLun 12 Sep - 18:51

BLANCHE

Spoiler:

Fille d'un prince-esclavagiste et d'une esclave reproductrice, Blanche fut pleinement adoptée par son père plutôt qu'une autre de ses filles (destinées à être esclaves) pour son caractère tete-brûlée et sa hargne peu commune. Le padre adorait la voir se battre avec les chiens errants de la ville, puis dans la Fosse à gladiateur. C'est d’ailleurs après que Blanche eut reçue une blessure sérieuse dans ces combats que son père s'aperçue de l'amour qu'il éprouvait pour elle, il l'adopta alors définitivement et la forma aux ficelles du business d'esclave. Blanche bossa d'abord comme contre maître, puis comme bourreau, punissant par la torture les esclaves s'étant mal comportés.

Elle n'a qu'une vision pragmatique des choses. Le faible domine le fort.

(elle a voyagé un peu vers l'ouest, mais globalement, ne connais que très peu le monde loin de Nîmes)

-> Combat à l'arme blanche / style machette - couteau - sabre
-> Grosse paire de boobs
-> Agile

-> Insomniaque


Equipement
* Machette
* Pistolet Mitrailleur chargeurs x2
* Poings américains à pointes
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Mathusalem




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MessageSujet: Re: ..ABADDON..   ..ABADDON.. I_icon_minitimeLun 12 Sep - 20:32

SABA

Spoiler:

On murmure dans le camp des esclavagistes que SABA aurait été trouvée dans les ruines de Montpellier... parmi les goules.
La vérité étant que... personne ne sait quoi que ce soit sur elle. Quand est elle arrivée au camp ? Qui a procédé à sa capture ? Où était-ce ? Aucunes réponses.

Une chose est sure : enfant on l'a destinée à devenir une reproductrice... Quand elle a eut ses premières règles, elle s'est enfuit. Les trois traqueurs l'ayant retrouvé l'ont rapidement ramener au camp. Pour la punir, et pour se récompenser, le trio décida de la déflorer.
On retrouva la petite, inconsciente dans le cabanon, entouré de trois cadavres sans aucunes coupures baignant dans leur propre sang.

Désignée immédiatement comme une sorcière, elle évita la mort grâce à l'intervention de Croc, le vieux chef. Dès lors, plus personne ne pu s'attaquer à sa petite protégée.
Elle eut une vie solitaire, de paria au seins du camp esclavagiste.

Croc a choisi en dernier Saba pour le groupe de traqueurs. Il dit aux chasseurs de veiller sur elle comme s'il s'agissait de lui.



-> aucune capacité de combat
-> aucune capacité de traqueur


Equipement :
Une ribambelle de couteaux se cachent dans son long manteau.





ROLAND


Spoiler:

Ancien citoyen de la Légion, Roland commença en tant que gendarme, chargé de faire respecter les lois de l'Etat Français dans ses colonies. Tout changea à la fin de la guerre où l'on força une bonne partie de la police à aller sur le front. Il connu trois ans de combats dans les tranchées, à l'Ouest.

Laissé pour mort lors d'une attaque au gaz, Roland erra, délirant, dans les ruines. Il vécu comme un bandit, pillant les fermes et s'attaquant aux voyageurs isolés.
Au début de l'épidémie, la faim le poussa à se rendre aux esclavagistes.

On détecta le fort potentiel de Roland. Déserteur, il ne se sentait plus d'aucun devoir à rendre à la Légion, de toute façon disparue. On l'engagea comme garde, puis comme chasseur. Il décida de lui même de s'orienter sur la traque des esclaves en fuites et devint, en quelques mois seulement, l'un des Traqueurs les plus renommé du camp.

C'est un personnage taciturne et froid.


-> Traqueur expert
-> Bon chasseur
-> Excellente connaissance et maîtrise des armes à feu
-> Endurant

-> Solitaire
-> Parfois délirant


Equipement :
Fusil à verrous et pleins de balles
Un pistolet semi automatique
Un Colt





GAZOLINE

Spoiler:

C'est un gosse de Nîmes, fils d'un contre maître et d'une esclave des champs. Curieux, rigolard et énergique, Gaz s'est toujours intéressé à la mécanique. Ayant eut la chance d'avoir un semblant d'éducation par son père qui lui apprit à lire, Gaz s'est toujours senti attirer par le monde. Il a rouler sa bosse d'Ouest en Est en tant que chauffeur des Bétaillères lors des rapts en grande saison.

-> Excellent mécano
-> Sait conduire

-> Sniff de l'essence





MARQUISE

Chef du Groupe.


Spoiler:

La Marquise est née à Nîmes. Son physique tout bonnement hors norme et son endurance surhumaine l'on amenée à devenir gladiateur dans les arènes. Sa carrière fut phénoménale, son nom est associé à jamais aux combats d'arène et sa renommée dépasse les frontières de la ville. Elle quitte cette vie pour en rejoindre une autre en tombant follement amoureuse d'un homme, un caïd de petite envergure membre d'un gang de bandits. Ils pillent les fermes et tuent les voyageurs isolés...
La marquise se range une fois enceinte avec son homme, deviennent propriétaire d'une ferme et d'esclaves. Mais le conseil des princes esclavagistes de Nîmes font pression sur son mec pour qu'il leur livre les noms et la localisation de ses anciens collègues bandits. Ces derniers apprenant le chantage, décide de ne pas prendre de risque et mettent feu à leur maison en pleine nuit. Les flammes dévorent et son homme, et son fils.

Depuis la Marquise a rejoint la Garde de Nîmes et a gravit les échelons.



-> Exceptionnelle au pugilat
-> Force et Endurance surhumaine

-> Peur du feu
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MessageSujet: Re: ..ABADDON..   ..ABADDON.. I_icon_minitimeLun 12 Sep - 21:27

LOUIS

Spoiler:

Orphelin, né dans la cité de Carcassonne chez les Chevaliers de Saint-Jean, Louis est un homme d'une trentaine d'années, de taille moyenne et très maigre.
C'est un homme sans attaches et sans véritable relations. Il n'est venu que très récemment aux Arènes, et encore, c'est uniquement parce qu'il est en manque d'argent. Il a vécu partout dans sa vie, traversant une bonne partie des Terres Désolées, non pas parce qu'il est un brave aventurier, mais parce que c'est un homme qui a besoin de bouger, qui est incapable de trouver un "chez-lui".
Il sait lire, il connaît beaucoup de lieux et les coutumes de nombreuses communautés. Cela en fait un guide parfait pour le groupe.
Néanmoins, il n'est pas apprécié des esclavagistes, à cause de son ton hautain et surtout du fait qu'il n'arrête pas de chercher à draguer les filles comme un relou.
Il est aussi secrètement addict au Jet. Tant qu'il prend sa dose, tout se passe bien. Lorsque ce n'est pas le cas...

Équipement
- Fusil à verrou
- Nécessaire de survivant (Carte, radio, médicaments...)

-> Grande connaissance des Terres Désolées
-> Peureux
-> Hautain
-> Addict
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MessageSujet: Re: ..ABADDON..   ..ABADDON.. I_icon_minitimeLun 12 Sep - 23:13

« Montez sur la balance, allez, on se dépêche. »

C'est au tour d'un jeune homme d'obéir. On voit ses côtes ressortir sous sa peau, on voit son regard qui va dans tous les sens, comme une poule apeurée, sûrement à la vue d'un hachoir... Un gamin, sale, couvert de crasse, d'hématomes, de traces de griffure, sur son corps mat à force de bronzer au soleil, et marqué par des tatouages tribaux.

« Mais... Il comprend pas ce que je dis ? La balance ! La balance, vite ! »

Le véto fait de grands signes avec les mains, pour que le païen se place sur la grande dalle au milieu de la salle aux murs blancs et beaux. Ça ressemble un peu à une clinique, avec ces grands lits, ces tas d'outils, d'appareils qui clignotent, ces seringues et poches remplies de liquides... Et il y a une ligne. Sept personnes, toute une famille, des gens d'âges et sexes variés, qui se tiennent, nus, tremblants, dégoulinant d'eau après être passés à la douche.

« Quarante-sept kilos pour... Un mètre soixante-dix. C'est pas beaucoup ! Il va falloir faire du sport jeune homme !
Suivant ! »


Une main ferme attrape le bras du garçon et l'amène autre part, qu'on puisse l'habiller. Il ne parle même pas français. C'est un indigène, comme les autres que les esclavagistes des Arènes ont capturé.

« Aaah... Bien musclée cette femme-là, bien en chair. Mais le problème des femmes musclées c'est qu'elles sont pas assez fortes pour faire travailleuses forcées, et trop pour faire des prostituées dociles.
Va falloir choisir ma petite dame. »


Le vétérinaire les passes en revue, un par un, avec le tour de cette jolie femme très musclée, aux bras gigantesques, mais qui a le visage livide, peureuse... Le véto me fout les jetons. C'est un médecin d'exception, et je sais à quel point les médecins sont rares dans ce monde. Mais il ne regarde pas ces esclaves comme des patients. Il les regardes comme des bêtes de sommes. Il agit exactement pareil, il les tâtes exactement pareil. Imaginez, le type, qui touche des seins et des culs, et qui n'en a aucune érection ? Pour lui, tout ça, c'est juste... Des bêtes. Et il n'est pas zoophile.

« Faudra que je fasse une prise de sang pour celle-là. Détecter les IST. Avec son visage et sa physionomie très avantageuse, elle sera un produit de qualité 3 étoiles. Rien à voir avec la femme-ours, celle-là elle sera qualité une étoile au contrôle technique. »

Depuis maintenant une demi-heure j’attends, assis sur l'un des lits de la clinique, les jambes ne touchant pas le sol. Et j'assiste à ce spectacle.
Je n'ai jamais aimé les esclavagistes. Surtout d'où je viens, Carcassonne, chez des chevaliers qui justement tuaient ce genre de types... Comment j'ai pu tomber si bas que je me retrouve à travailler pour eux ? Ah, oui, c'est vrai. Les dettes. Et le jet il faut payer.

En tout cas il a fini son inspection, et le vétérinaire s'approche de moi. Un petit homme de 1m65, faible, sans barbe sur la tête. Il porte des petites lunettes et il a un sourire constant sur le visage. Il s'approche de moi, et se met à appuyer avec ses mains couvertes de gants en latex, à tirer ma peau, à sortir son stéthoscope pour écouter les battements de mon cœur, le contact froid du métal me hérissant les poils de la peau.

« Toussez fort, Louis. »

J'obéis. Il pose l'embout sur mon dos, pour écouter mes bronches, ma toux. Et il sourit. Il claque ses lèvres de devant, tout content de lui.

« Ouvrez la bouche, oui... Mmmh... Belles dents, vous en prenez bien soin...
- Aaaaaaah !
- Oh, jolie langue, bien musclée... »

Ouhlà. Il me fait carrément flipper. Il regarde le fond de ma gorge avec une lampe torche. Et maintenant il se met à tâter mes tempes.

« Ça fait mal quand je fais ça ? »

Je lui dis quand ça fait mal et quand ça va. Il acquiesce d'un mouvement de tête.

« Bon. Je vais vous mettre sous antibiotiques, vous avez sûrement une méningite. Rien de grave. Par contre, ne vous approchez surtout pas des esclaves, ils ne sont pas encore vaccinés ! Et vous savez, avec la proximité, tout ça, il leur arrive de se transmettre des microbes.
Fascinant à étudier les microbes. En parlant de cela... Objecteriez-vous à ce que je collecte votre urine et votre sperme ? »


J'ai même pas le temps de réagir. La bouche ouverte, les yeux écarquillés, quelqu'un vient d'ouvrir la porte. C'est Gazoline. Il me pointe du doigt, puis fait un signe du pouce vers le couloir.

« Toi ! Le croc te demande ! Allez, magne-toi !
- Oh... Quel dommage. Tenez monsieur Louis, prenez vos médicaments, et suivez bien votre traitement ».





Bureau du Croc
13 juillet 2275
Les Arènes, Côte d'Azur
37°C, vent à 120km/h, risques d'empoisonnement aux particules fines


On est tout en haut du bureau dans les Arènes de Nîmes. On a une vue plongeante sur la fosse, où des gladiateurs sont en train de se battre avec des carrosseries de voitures retapées pour faire des épées. Généralement, pour pimenter les choses, on jette des animaux en plus. Mais là n'est pas la question.

« Bon... Les gens, merci d'avoir rappliqué au plus vite... J'ai un problème. Un énorme problème.
Ce matin trois de nos esclaves ce sont échappés. Et je vais pas passer par quatre chemins : Il est IMPERATIF que vous les retrouviez le plus vite possible ! Je déconne pas là ! C'est pas rien ! Vous m'entendez ?! »

Croc a l'air... Excité. D'habitude il est toujours d'un naturel calme, tempéré, presque... Presque gentil en fait. Je l'ai jamais vu perdre son calme. C'est une mauvaise chose qu'il commence maintenant.
Croc c'est un grand homme, plus grand que quiconque dans cette pièce. Et bien large, en muscles et en gras, chose rare dans les Terres Désolées. Il a une apparence rustre, pourtant c'est un gars très intelligent. Mais là...
Le bureau il est très beau. Bien décoré. Il y a un énorme tapis en peau de yao guai au sol, une table en bois qui en jette, des tableaux volés dans des musées accrochés au plafond, et puis, toujours une bonne odeur, de...
De vanille.

« Eh ! Vous m'écoutez ?! J'ai besoin de vous. Vous m'avez rarement déçus.
Les gars qu'il faut que vous retrouviez c'est deux hommes et une femme, qui ont heureusement été marqués au rouge avant de filouter. Et en tuant deux de nos gardes avant de nous piquer un de nos véhicules en plus !
On sait que le trio est parti en direction de l'est, en suivant l'A8 ! Pas plus ! Oh, comment ils ont fait pour s'échapper ? Je vous jure que les gardes qui étaient de garde vont se faire cogner sur la tronche !
- Alors c'est une question de venger ces gardes ? Demandais-je, un peu hésitant.
- Il ne s'agit pas de vengeance ! Il s'agit de... De quelque chose d'important. Ne cherchez pas à comprendre.
Dites-moi de quel matériel vous souhaitez disposer, et je vous le donnerai. Aucune limitation. Mais vous devez partir immédiatement, dans l'heure ! »
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MessageSujet: Re: ..ABADDON..   ..ABADDON.. I_icon_minitimeMar 13 Sep - 0:52

Ruine du commissariat de Nîmes. Le seul comico' encore debout. Et encore, debout est bien ambitieux, tout les étages ont été couchés, comme soufflés, les blocs de bétons éparpillés tout autour ont été depuis bien longtemps réemployé.
Il ne reste plus que le rez de chaussez du bâtiment et... les sous sols. Où nous nous trouvons.

Un couloir, gris et vide. Des cellules, grises et vides. Au fond, derrière une lourde porte, le cachot. Cachot devenue le "bureau" du bourreau depuis que Blanche occupe le poste. Avant, on procédait aux interrogatoire n'importe où, là où ça convenait le mieux, de préférence pas loin du lieu où l'on a épinglé les esclaves fugitifs. Mais elle était de ce genre de personne qui font leur job à fond, quitte à réformer la méthode pourtant éprouvé par ses prédécesseur.

L'atmosphère claustrophobie du cachot, l'ambiance sinistre de ce sous sol, tout cela créait un tout facilitant grandement les interrogatoires. Beaucoup parlaient avant même que l'on ne les attaches à la chaise du cachot.

Mais pas celui là...


Blanche fulmine en tournant autour de la chaise et du prisonnier qui y était attaché. Un solide gaillard, esclave dans les champs évidemment, qu'on aurait dit presque muet tellement il n'avait pas bité mot malgré les coups de poings, les ongles arrachés et les pieds brisés au marteau.

Ce fils de porc sait qui a piqué dans la réserve de médicament.

L'esclave se tient là, solidement harnaché à la chaise de torture, suant la sueur et le sang, les larmes et la peur. La tete rejetée en arrière, il tient sa gueule grande ouverte. Pas moyen de la fermer, en cause de la lame de rasoir que Blanche lui avait calée entre ses deux dents de devant. Le bougre avait bien essayé de jarter la lame du bout de la langue, mais il n'y avait gagné qu'une belle estafilade et saignait à présent tellement que Blanche à bien faillit croire qu'il allait s'étouffer dans ses propres fluides.

Perdu dans ses pensées, la tortionnaire étouffa un crie de stupeur quand on frappa lourdement à la porte.

- BLANCHE, y'a CROC qui t'demande. Et Fissa !

- Fermes. Ta. Gueule ! Laisses moi terminer ce morceau, j'sens qu'il va m'lacher d'l'infos !


Offusqué, la voix réponds :
- Hé oh oh oh t'vas t'calmer couillonne vas ! Fissa ça veut dire qu'c'est urgent. Urgent ça veut dire tu lâches tout ce que tu fais et tu monte ton gras jusqu'au bureau !

Blanche explose, donne un grand coup de botte dans la porte, hurle, et donne un grand coup de poing dans le vent. Elle n'aime pas laisser un plat au repos, après il se refroidit. Ce bougre était coriace, le plus coriace d'entre tous, et même si son crime n'était pas affaire d'état, c'était une affaire personnelle pour elle. Personne ne doit lui résister.

Bon, foutu pour foutu...
- Te péter les pieds j'aurais pas du.
Faut qu'tu piges coco : t'es plus bon à rien. Tu vaux moins qu'un esclave maintenant. T'es plus bon qu'à ramasser d'la merde.
T'entends ?
Tu m'entends sale... misérable... petite... merde ! T'es qu'une merde ! UNE MERDE !


Ses deux mains viennent s'abattre violemment de chaque coté de la tete de l'esclave, l’étreignant comme un était. La bouche toujours ouverte à cause de la lame de rasoir coincée entre le dent, le pauvre bougre n'arrive qu'à articulé un gargouillis sanguinolent.
Alors Blanche vint mettre un monumental coup de genoux dans le bas du menton de sa victime.

Voilà de quoi défouler toute sa rancœur. Mais elle ne prenait pas plaisir à voir souffrir inutilement, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Elle empoigne donc sa machette et la fiche au milieu du crane de l'esclave.
Pas le temps de niaisé.



* * *

Juste le temps de faire un croché sur la route pour prendre un poncho en peau de porc assez large pour être susceptible de caché sa peau inondée de sang, et la voilà déjà dans l'antre du Croc.
Le "déjà" semble inappropriée puisqu'elle est la dernière arrivée. Peut être que le détour par son taudis fut de trop.

Croc l'accueilli pourtant avec un bref et sourire, claqua ses mains entre elles et commença son pitch.
Un colosse de deux mètres, bérets noir (toujours !), marcel blanc trop cours pour laisser la place à sa bedaine de s'exprimer, pantalon en jute et crocs au pieds (d'où lui venait son nom d'après vous ?). Il avait le style qui allait avec ses chaussures : décontracté au maximum de la décence.

Derrière lui se tient ce qui a fait et sa renommée et sa fortune : les arènes.

Blanche n'avait jamais vu le vieux dans cette état de stress. Il faisait les cents pas sur son beau tapis et se tortillait sa longue barbe d'une main alors que l'autre s'emportait dans de grands gestes.

« Eh ! Vous m'écoutez ?! J'ai besoin de vous. Vous m'avez rarement déçus.
Les gars qu'il faut que vous retrouviez c'est deux hommes et une femme, qui ont heureusement été marqués au rouge avant de filouter. Et en tuant deux de nos gardes avant de nous piquer un de nos véhicules en plus !
On sait que le trio est parti en direction de l'est, en suivant l'A8 ! Pas plus ! Oh, comment ils ont fait pour s'échapper ? Je vous jure que les gardes qui étaient de garde vont se faire cogner sur la tronche !


- Alors c'est une question de venger ces gardes ?

- Il ne s'agit pas de vengeance ! Il s'agit de... De quelque chose d'important. Ne cherchez pas à comprendre.
Dites-moi de quel matériel vous souhaitez disposer, et je vous le donnerai. Aucune limitation. Mais vous devez partir immédiatement, dans l'heure ! »


La marquise s'avance décidée :
- Il nous faudra beaucoup de vivres, et des munitions, s'ils ont piqués une jeep de patrouilleur ils pourraient déjà être bien loin !
Il nous faut un véhicule.


Roland, assis dans le coin sur une chaise grinçante, les mains jointe, releva la tete.
La chaise grinça, et il dit :
"Bétaillère"

On en entends la moitié s'offusquer, les autres souffler de surprise. Pardon ??

La marquise pourtant hoche la tete avec respect. Roland ne faisait jamais de phrase, il ne faisait que des mots. Et toujours de bons mots à qui savait les entendre.

- Réquisitionner une bétaillère est notre meilleure option, plus que de partir avec plusieurs patrouilleurs.
Ces camions peuvent transporter toute les vivres et énormément de carburant. Alors que les fuyards seront en panne sèche, nous nous serons toujours sur les routes. Et puis ces forteresse sur roue dissuaderons quiconque de nous approcher.


Croc, une main appuyée sur son bureau, soutenant toute sa lourde carcasse penché sur celui ci, sortie un mouchoir en tissu de sa poche et s'essuya le front.
- Accordé.

La troupe resta sur le cul. Sauf Roland qui était déjà assis et qui de toute façon n'éprouvait aucune émotions. Une putain de bétaillère... pour traquer trois fuyards ! ! !

Croc se posa derrière son bureau, et alluma son dispositif radio. Il se tourna une dernière fois vers eux :

- Prenez soins les uns des autres. J'ai... j'ai l'intuition que votre périple sera long. La force par l'union les enfants.
Ces trois fuyards sont des malins. De sacré putain d'enfoiré de renards. Choppez dans vos filets avant qu'ils n'atteignent Monaco. Ou tout sera fini.

Revenez la mission accomplie, ou ne revenez pas.


Cette dernière phrase retenti comme le tonnerre dans la nuit. Elle avait était dite avec une telle difficulté et pourtant une telle sincérité...
Pour Roland elle n'eut autant d'effet qu'un "au revoir"... il ne pouvait s’empêcher de penser : pourquoi Monaco ? Que voulait il dire par là ? Serait ce... Mais il était trop tôt pour tirer des conclusions, n'est ce pas ?



* * *


Hangars.


La bétaillère:

Le moteur rugit. C'est qu'on y avait collé un bon gros V8 à ce monstre. On lui avait même donné un surnom : Le Gros Boss.
Gazolline, alors qu'il enclenchait la première, se tapait une trique à en péter un parpaing. La mécanique et les gros bolides c'était son porno à lui. Ou sa religion.

Tout le groupe se trouvait dans la cabine. Mise à part Roland, perché en haut sur le nid à mitraille, tendu comme un chien de chasse. Et Saba... loin derrière, assise dans la remorque.

- J'vous fait le topo l'équipe. J'viens de demander aux gars des hangars combien d'essence se trouvait dans le gosier du patrouilleur que les fugitifs ont chouré. De quoi aller jusqu'à Toulon.
Nous, le gros chef nous amènes jusqu'en Enfer si on veut.
Donc, on garde un rythme de croisière et on les rattrapes à ce niveau là.


Gaz hurle de rire :
- Putain ouais, si on s'embourbe pas dans les marécages ! Si on s'fait pas braquer par un chef de guerre ! Si on se fait pas bourré le cul en traversant ce nid à merde marseillais !
Ma p'tite dame, même pour nous et le Gros Boss ça crains de ouf guedin. Alors pour nos trois p'tits oiseaux ... Ah ! Ahahah ! On vas retrouver leur cadavres dans l'caniveau avec leur p'tit cul défoncés, moi 'jvous l'dis !


Pour seul réponse Gaz recevra une taloche sur la tete.
- Parle pas de malheur, tu vas nous amener le grand mauvaise œil sur nous.

Blanche s'esclaffe à son tour. Sa voix se fait entendre de la banquette arrière où elle se trouve avec Louis :
- Le mauvais œil il est d'jà avec nous patronne. Elle est là, à l'arrière si tu veux lui parler. Si on veut réussir cette mission, autant commencer par imbibé cette sorcière d'essence et d'y fout' le feu, moi j'vous l'dis.

Putain mais qu'est ce qu'elle fout là bordel ?
Déjà que l'autre là, l'assistant du véto je me demande bien, mais la sorcière, alors là putain je ris.
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Thomas Dole
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MessageSujet: Re: ..ABADDON..   ..ABADDON.. I_icon_minitimeMar 13 Sep - 21:55

C'est pas tous les jours qu'on voit des véhicules sur les Terres Désolées. Mais alors un énorme camion ? Ça, ça c'était une vision terrifiante. J'en tremblais un peu.
Quoi qu'en fait c'était pas le fait de monter dans un monstre d'acier qui me foutait un peu les jetons. C'était plutôt le fait de monter avec la bande de tarés asociaux. Un fou furieux qui a une érection en étant derrière un volant, une énorme débile avec un couteau, le fasciste qui se cramponne à sa mitrailleuse en ayant des flashbacks post-traumatiques, et je vous parle pas des autres.

Du coup, pour moi, le trajet ça a surtout été cramponné sur la banquette arrière de la cabine, avec Blanche. Des fois je me tourne et je me rince rapidement l’œil, mais ça dure pas. C'est pas trop le genre de gonzesse que j'ai envie de me foutre à dos, vous voyez ?

Le camion roule vite. Ça pue. Le bruit est assourdissant, et en plus il y a des vibrations sur la banquette trouée qui fuit de partout. J'ai mal à la tête, je tousse à cause de poussière qui rentre dans mes narines. Le vent souffle un peu trop fort aujourd'hui. Et il fait chaud, tellement chaud...
J'entends un peu que les gens piaillent autour de moi. Je me mêles pas trop au débat. C'est pas mon problème.

- Crie moins fort poupée, j'ai des acouphènes dans les oreilles...


Je dis ça à Blanche, qui est obligée de hausser la voix pour parler au reste du groupe. Mais pendant ce temps je me cale au fond de la banquette, bras croisés, et ferme un peu les yeux pour m'endormir.
Mon boulot c'est d'être leur guide. Leur sherpa. Peut-être sûrement de leur dire qui il faut tuer et qui il faut ignorer. Mais ces cons ont décidé d'utiliser un camion avec une mitrailleuse lourde sur le toit. J'ai mauvais pressentiment.

- Ou alors parlons de trucs plus intelligents. Genre...
Comment Croc peut être au courant que les types que vous poursuiviez vont à Monaco ? C'est vrai ça, si j'étais un esclave échappé ce serait pas ma destination. On laisse pas toutes les engeances terrestres rentrer à Monaco, pourquoi trois esclaves sans le sou ?


On roule à travers le désert de Camargue. Que du sable. Et pis quelques flaques d'une eau croupie des fois, qui sauvent la vie aux voyageurs.

- En tout cas si on va à Monaco, le chemin est tout droit. On devrait y arriver en fin de journée.
Vous aurez probablement même pas besoin de moi.


C'est vrai que le chemin est quasi-direct. Et dans un camion ça va être rapide. Personne pour nous faire chier, personne pour nous péter les couilles. Rien, que la route, et la mitrailleuse calibre .50 qu'utilise l'ex-soldat.

Là on traverse ce qui avait été à une époque le Rhône. Le fleuve existe toujours, hein. C'est juste que... Eh bien... J'aimerai pas me baigner là-dedans. L'eau est irradiée, et il y a des poissons mutés qui s'y promènent. Des poissons cannibales. On fonce à vive allure en traversant ce qui avait à une époque une ville qui s'appelait « Arles » je crois, je suis pas sûr. En tout cas je...

On entend un choc. Enfin c'est bizarre. Comme... Comme un cri. Mais pas un cri de bête. Un cri de métal qui se tord.
Gaz appuie à fond sur la pédale parce qu'il y a un problème. On est emporté par l'arrière, comme si quelque chose s'était saisi de la bétaillère, comme s'il y avait un monstre gigantesque dans l'eau qui nous tirait par la queue pour nous bouffer.

- Merde ! Arrêtez pas le véhicule ! Faut sauver la sorcière !


J'ouvre la porte, comme empressé, et je saute en passant au-dessus de Blanche, la poussant et l'écrasant. C'est que j'ai pas le choix, je dois faire vite ! Je saute dehors, et tombe sur l'asphalt du pont. En me retournant, je comprend bien vite ce qui arrive.

Le pont est trop vieux. Et le camion trop lourd. Il y a eut un trou. Un gigantesque trou, et du métal qui se tord. Et le bus est en train de petit à petit s'enfoncer, luttant contre la puissance du moteur que Gaz est en train de noyer d'essence. Fait chier ! En plus dehors, il y a un nuage de poussière, très fin, qui me pique les yeux et m'oblige à me protéger avec un morceau de tissus.
Croc il tient à Saba. Je sais pas pourquoi. Mais je sais que si elle crevait, on en aurait pas fini. Alors je fais la seule chose qui me semble logique en ce moment. Je suis un des rares gars a monde qui sache encore nager.
Je saute en chandelle dans l'eau brûlante au soleil, et je fonce nager vers la porte arrière du bus, pour l'ouvrir, pour pouvoir aller sauver la folle dingue qui doit être réfugiée sur un des sièges.
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